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Un classique des albums pour enfants « vintage » : Paul Faucher et le Père Castor

Le 24/05/2021 0

Cette semaine, juste quelques mots à l’occasion de la création de l’article « Les Albums du Père Castor » sur l’encyclopédie en ligne à découvrir : Vikidia.

Les bouquinistes connaissent bien cette ancienne collection d’albums pour enfants. Il existe de rares collectionneurs de ces albums qui, même s’ils bénéficièrent d’un fort tirage, restent néanmoins difficiles à trouver en bon état pour la revente -à un prix dérisoire d’ailleurs.

Tigre en bois Pere Castor

Au XIXe siècle, la littérature enfantine s’adressait essentiellement aux enfants de la bourgeoisie. Elle se caractérisait par la vulgarisation scientifique (la littérature enfantine de cette époque doit beaucoup à l’Instruction publique : programmes scolaires, cérémonie de la distribution de prix, etc.) et, pour les récits de fiction dédiés au divertissement, par son aspect moralisateur, voire édifiant.

Il s’agissait de « beaux livres » coûteux, illustrés de gravures, à la finition luxueuse (tranches dorées), dont les enfants devaient prendre soin. Aujourd’hui encore, certains clients les apprécient pour leurs cartonnages d’éditeur en percaline rouge ou verte, ornés de motifs en couleur ou de filets dorés.

Pere castor aujourdhui

La collection des Albums du Père Castor fut créée en 1931 à l’initiative de l’éditeur Flammarion qui en confia la direction au nivernais Paul Faucher, né à Pougues-les-Eaux en 1898.

En France, cette collection populaire passe pour marquer les débuts de la littérature moderne pour enfants. En effet, influencé par le mouvement pédagogique réformiste de l’Education nouvelle, Paul Faucher conçut, dès l’origine, les albums du Père Castor comme une collection s’adressant à tous les enfants, chacun des auteurs devant proposer des histoires courtes, illustrées en couleur et liées à des activités manuelles : « Je fais mes masques », « Je découpe », etc. Le succès de cette collection fut immédiat car elle bénéficia du soutien des institutions scolaires qui reconnurent leur intérêt pédagogique.

Egalement désireux de préserver la poésie de l’enfance des modèles de super héros qui fascinaient alors les adolescents des années 1950-1960, il modernisa les illustrations des contes traditionnels comme « Baba Yaga », « Boucle d’or et les Trois ours ». Cependant, la majorité des albums sont des créations tirées de contes populaires russes ou germaniques, ce qui s’explique par l’origine des illustrateurs (Nathalie Parain, Hélène Guertik, Feodor Rojankowsky) et leur influence par l’école Russe. La plupart des titres de cette période, comme « Michka », sont d’ailleurs régulièrement réédités. Par exemple, dans les années 2000, « Roule-galette » (tiré du conte russe Kolobok) cartonnait dans la classe maternelle de ma fille !

Pere castor aujourdhui2

Pour retrouver tout l’univers des albums du Père Castor, deux émissions à réécouter sur le site de France culture, ici et

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