Dès la première page nous glanons des informations précieuses : Eugène Levasseur fut artisan, il a une nièce Yvonne Allain, née Maillard et que son mari se prénomme Jules (les généalogistes de demain regretteront amèrement la disparition de cette pratique sexiste qui consistait à attribuer à l’épouse le prénom du mari précédé de « Madame »).
Quelques pages plus loin, un article du Sottevillais daté d’octobre 1933 précise : un diseur se glissa entre deux baisser de rideau pour donner au public une petite peinture symbolique : « Aux fleurs du souvenir », de notre concitoyen-poète, M. Levasseur. Par une mention manuscrite (qu’il ne faut jamais négliger en généalogie), le poète a même précisé le contexte de cette parution : Patronage St Jean Sotteville. Nous savons donc qu’Eugène habitait Sotteville, en tout cas, en 1933, et qu’il n’hésitait pas à payer de sa personne pour obtenir une forme de reconnaissance car déclamer ses vers en public, de manière impromptue n’est pas chose aisée.
C’est une constante en généalogie : la volonté de passer à la postérité, le souvenir d’un moment de gloire, en un mot la vanité, ont conduit nos ancêtres à nous laisser de précieux indices derrière eux.